Créer son entreprise et devenir son propre parton, c’est la tendance actuellement au Congo et un peu partout en Afrique chez les jeunes. Pourtant tout le monde n’est pas fait pour créer son entreprise, car être entrepreneur est une question de sacrifice et d’abnégation. Découvrons dans cet article, les réponses à la question posée, qui est celle de savoir, si vous êtes fait pour créer votre entreprise ?
Être entrepreneur, oui pourquoi pas, tout le monde peut l’être, car chacun est entrepreneur de sa vie, que ce soit en vendant au marché, en ouvrant un petit kiosque de ventes des cartes de crédits et de transfert mobile money pour arrondir ses fins de mois, en s’engageant dans une association, ou en organisant des événements.
De là à créer une entreprise, une vraie, cela devient beaucoup plus compliqué, et pas réellement à la portée de tous. Fort heureusement finalement, car la vie serait triste si tout le monde avait les mêmes rêves et envies… Et puis les entreprises ont besoin de salariés pour se développer !
Si vous vous posez la question de savoir si vous êtes fait pour créer votre entreprise, ou bien si vous vous demander si vous avez fait le bon choix en créant votre startup plutôt qu’en rejoignant un grand groupe à la fin de vos études, ces quelques réflexions vous sont dédiées :
Êtes-vous un débrouillard ?
Ce n’est peut-être pas une question à poser, car nous connaissons la réponse, tout le monde sait plus ou moins se débrouiller dans la vie quotidienne, seul ou en demandant de l’aide et c’est une bonne chose. Mais qu’en est il, concernant à la capacité à gérer une entreprise seul, oui seul, car au départ on est très souvent seul et parfois pendant longtemps, avec toutes les complications que cela engendre. Il y a un gouffre, que certains n’envisagent pas et ne seront pas capables de franchir.
Le système « D » comme « Débrouillard » quand on lance son entreprise est partout : fini la secrétaire aux petits soins, la photocopieuse à volonté, le dépanneur informatique, le service de conciergerie pour certains, les process qui font tourner le service, etc…
Vous devez tout (ré)apprendre, tout savoir faire seul, tout mettre en place de A à Z, même si vous n’aimez pas telle ou telle tâche, car vous n’avez pas les moyens de faire appel à quelqu’un pour vous dépanner tout simplement.
Créer sa boite c’est souvent, surtout au début, un parcours du combattant, une succession de galères dont on croit toujours que c’est la dernière, jusqu’à la prochaine, que ce soit avec l’administration, la banque, les concurrents, le serveur du site, le volet électrique du local, la poste, les fournisseurs, etc… Un combat de chaque instant que tout le monde ne sait pas mener.
Quand on est chef d’entreprise, la vie n’est plus un long fleuve tranquille
Avez-vous de l’argent disponible ?
On dit souvent qu’aujourd’hui on peut démarrer sans argent : on doit se dire la vérité, c’est faux. Il vous faudra trouver du cash rien que pour ouvrir votre compte bancaire professionnel et payer les frais des démarches administratives. Mais aussi avancer le stock, la création du site, les loyers de garantie, etc… Sans compter qu’il y a peu de chance pour que vous puissiez vous payer avant un à trois ans, car tout ce que vous gagnerez vous le réinjecterez dans le développement de votre startup afin de grandir et s’imposer sur votre marché.
Vous avez donc besoin d’une somme importante. Vous pouvez la trouver grâce à votre entourage, le love money, demander un crédit (difficile, mais si votre projet tient la route et que vous avez de bonnes relations avec votre banquier, pourquoi pas), contracter un micro-crédit, participer à des concours d’entrepreneurs avec des gains pécuniers, obtenir un prêt d’honneur, mettre votre projet sur un site de crowdfunding et la solution dont tout les startupers rêvent : lever des fonds dès l’amorçage. Sauf que pour tout ceci, il faudra être convaincant, motivé, se différencier, mobiliser son réseau, se remettre en question, pleurer et taper des pieds, rebondir, flatter les gens que vous n’aimez pas et peut être manger les mêmes plats tous les jours pendant 3 ans.
On dit souvent qu’aujourd’hui on peut démarrer sans argent : On doit se dire la vérité, c’est faux, arrêtons de rêver et de vendre du rêves aux gens !
Avez-vous trouvé la bonne idée ?
Avant tout le monde rêvait de créer le nouveau Google ou le nouveau Facebook en France. En Afrique, tous les jeunes se rêvaient ou se rêvent de créer la prochaine startup ou application qui va faire le buzz et les mettre sur la sphère de la toile. Cependant, que ce soit en France ou un peu partout en Afrique, personne n’a réussi, alors maintenant chacun a l’ambition de devenir le nouvel Airbnb ou d’ubériser un secteur économique. Ce n’est pas en rêvant d’être quelqu’un d’autre qu’on arrive au bout de ses ambitions, alors autant avoir son idée de projet à soi et le mener à bien avec passion, professionnalisme et ténacité.
Certains entrepreneurs donnent l’impression d’avoir trouvé la bonne idée, celle qui va changer le monde et leur permettre d’appartenir au monde fermé des petits génies ou de passer à la postérité. Or une bonne idée ne va pas forcément révolutionner la société, une bonne idée c’est celle qui rencontre son marché.
Entre créer Blabalcar et le 1232ème site ecommerce de vente de produis en ligne ou encore la prochaine application mobile, il y a un gouffre. De plus l’idée de départ qui a initié la création d’entreprise ne sera pas forcément celle qui fera décoller le projet : nombreuses sont les startups qui ont changé de business model plusieurs fois au cours de leur vie.
D’une part parce que les usages évoluent aujourd’hui en quelques années, alors qu’on parlait de décennies avant, et d’autre part, parce que personne n’a le génie d’avoir une idée et d’en faire un succès immédiatement sans jamais revenir sur le projet initial. Il faut analyser les sucess stories et se faire sa propre idée avant de s’autoflageller.
Une bonne idée c’est celle qui rencontre son marché
Êtes-vous tenace ?
Never give up, c’est le mantra des startupers : ne jamais lâcher, avancer, pivoter, rebondir, sans jamais se décourager. Si vous êtes du style à ne jamais vous fixer de défis, à vous inscrire à la salle de sport chaque rentrée, mais ne jamais y aller, à annoncer chaque 1er janvier que vous allez démissionner et arrêter de fumer, sans le faire et que toute votre vie finalement est confortablement installée dans sa zone de confort, ne vous lancez pas, vous arrêteriez au premier obstacle faute de motivation.
Créer sa boite, c’est comme se préparer pour les Jeux Olympiques : un projet de vie, un travail sur la longueur, dans le temps, qu’il ne faut jamais abandonner, dans lequel il faut toujours garder un temps d’avance sur ses adversaires, se remettre en question en permanence, garder en tête sa vision sans se laisser perturber.
Sans ténacité pas de succès au bout, car rien n’est facile, la chance n’existe pas, ce sont les personnalités qui font la différence en saisissant les bonnes opportunités, en traçant leur route même dans l’adversité et en menant les projets malgré les orages et tempêtes. C’est votre ténacité qui fera la différence sur l’exécution de votre projet. Plus que l’idée de départ.
Créer sa boite, c’est comme se préparer pour les Jeux Olympiques
Êtes-vous bon vendeur ?
Nombreux sont les entrepreneurs à être des utopistes qui veulent améliorer la société, réduire les inégalités, se battre contre les injustices, faciliter la vie des gens, etc… Sans pour autant savoir comment ils vont vendre leur offre. Or une entreprise n’a de vocation que si elle a un marché et que ce marché peut lui payer sa contribution. Sans business model, une entreprise n’a pas de raison d’être. Il vaut mieux alors opter pour une association qui vivra de subventions, dons et cotisations.
Mais si l’entreprise propose une offre commerciale que l’entrepreneur ne sait pas vendre, c’est le même souci. Tout le monde n’a pas un profil “commercial” et ne sait pas forcément se vendre ou monnayer ses prestations.
Dans ce cas, il faut opter pour l’association avec une personne complémentaire et partager le travail, ou bien embaucher un profil commercial ou business developper très rapidement. Les premiers mois peuvent être consacrés à la création de communauté, à faire parler de sa boite dans les médias ou à peaufiner le business model, mais à un moment il faudra penser à faire rentrer des sous pour poursuivre l’aventure.
Une entreprise n’a de vocation que si elle a un marché et que ce marché peut lui payer sa contribution
Cette liste n’est pas exhaustive mais reflète quelques uns des grands traits de l’entrepreneuriat. Sans oublier que créer son entreprise, c’est avant tout un choix de vie, l’aboutissement d’un rêve, une envie profonde et que quelque soit sa personnalité, si la passion est là, elle saura triompher de tous les obstacles. L’important étant de réussir en restant soi-même.
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