Comment chercher ?
Tout d’abord, il faut être obsédé par la création d’une entreprise, ne plus penser qu’à ça ! Le regard que l’on pose alors sur les choses, les gens, les situations et les contextes, change radicalement : il devient spontanément curieux, scrutateur, analytique, déductif.
L’observation de la vie quotidienne
Il faut commencer par l’observation de la vie quotidienne, tant dans ce que l’on vit que dans ce que l’on subit ou qui nous frustre. Une bonne habitude est de s’accorder, le soir, une pause afin d’analyser mentalement le film de sa journée. Un autre exercice peut s’avérer profitable : prendre un lieu de vie spécifique et le passer au crible afin de voir ce qui pourrait y être changé, amélioré.
L’observation de la vie professionnelle
Elle doit se manifester par une attention permanente touchant aux problèmes, dysfonctionnements et besoins latents dépassant l’environnement immédiat de son poste de travail. En effet, les situations mal vécues par d’autres partenaires de l’entreprise peuvent être sources d’inspiration.
L’observation générale
Elle concerne tout ce qui ne dépend pas des deux premiers champs d’étude évoqués. Ce domaine est très vaste (ex. : phénomènes de société ; nouvelles réglementations ; projets d’urbanisme ; nouveautés technologiques, etc.) Il y a là de quoi exercer sa curiosité intellectuelle, son ouverture d’esprit et son esprit critique pour tirer des enseignements propices à formuler une idée nouvelle, exploitable commercialement.
L’observation générale implique la mise en place d’une veille organisée, facilitée grâce à Internet. Nombre de cyber lettres gratuites ou de sites dédiés à la création d’entreprises permettent d’être vigilant sur des domaines définis. En premier lieu, consultez le site de l’APCE où l’on peut trouver une méthodologie de recherche d’idées ainsi que les rubriques « 1001 idées » et « Nouvelles idées et nouvelles tendances ». L’utilisation du service gratuit « Alertes » de Google simplifiera également ce travail de repérage.
Trouver une idée intéressante d’entreprise nouvelle nécessite d’être « remetteur en cause » et fureteur !
Complement de Dynamique Entrepreneuriale
Si vous ne trouvez toujours pas d’idées, voici quelques autres pistes :
- Vous pouvez rechercher à vous associer à une idée ou un projet. Un porteur de projet recherche est peut être actuellement en recherche de compétences ou moyens complémentaires au sien. Vous pouvez alors recherchez votre futur associé en vous adressant notamment au CCI ou CMA.
- Acheter un brevet ou une licence d’exploitation.
- Rejoindre un réseau de franchise ou de commerce organisé
Interview par Dynamique Entrepreneuriale d’Alexandra Bath, consultante à l’APCE
Comment réussir à trouver son idée de business ?
Il existe plusieurs manières de trouver une idée de création d’entreprise. Cela dépend de la nature de l’entrepreneur, et notamment s’il est créatif ou pas.
Le premier conseil est de bien ouvrir les yeux dans sa vie quotidienne, personnelle et professionnelle.
L’idée de business naît souvent du constat d’un dysfonctionnement dans sa vie quotidienne. Il faut se demander si, à son niveau, on pourrait trouver une idée qui puisse constituer une solution à ces dysfonctionnements, si une entreprise pourrait proposer des produits ou services qui permettent de changer les choses.
Où dénicher les nouvelles tendances de société qui peuvent donner naissance à de bonnes idées de business ?
L’APCE met régulièrement à jour sa rubrique nouvelles idées nouvelles tendances sur son site Internet. Dans sa lettre quotidienne diffusée aux abonnés, l’APCE compile tout ce qui a pu sortir dans la presse ou sur le net à ce sujet et décrypte les tendances naissantes. Il existe également de nombreux livres à destination des futurs créateurs d’entreprise qui référencent les tendances sociétales susceptibles de générer des nouveaux business.
Comment trouver les bonnes idées de business à l’étranger pour les importer en France ?
Les futurs entrepreneurs trouveront facilement sur Internet des sites consacrés à la diffusion des idées business qui cartonnent à l’étranger. On trouve également beaucoup de livres sur ce thème et notamment ceux de Laurent Edel qui a réalisé un tour du monde pour dénicher des nouvelles idées de business aux quatre coins de la planète.
Sinon il reste toujours la solution de voyager soi-même pour détecter une idée ou un marché porteur à l’étranger. Il faut faire attention lorsqu’on importe une idée de business à succès : un concept qui fonctionne très bien à l’étranger peut ne pas prendre du tout en France. Avant de se lancer, il faut donc bien étudier le marché français pour voir si les codes culturels ou la réglementation ne pourraient pas faire obstacle au succès de l’idée en France. Il suffit également parfois d’aller voir ce qui se passe à Paris, où de nouvelles idées émergent souvent, et de reporter le concept en province. Si l’on prend le concept des « salads bar » par exemple, l’idée est arrivée des états-Unis et se développe depuis presque dix ans à Paris. Ce phénomène n’a pas encore réellement franchi le pas de la province et il serait intéressant de l’y exporter. Trouver des idées sur le même territoire reste plus facile car cela permet de voir si ce type d’entreprise réussit à s’imposer au niveau culturel et réglementaire.
Comment déceler les bonnes opportunités de business ?
Précisons d’abord que les bonnes opportunités sont, avant tout, celles qui reposent sur un bon modèle économique. Est-ce que le concept sera rentable ou pas, est-ce que je vais pouvoir gagner ma vie grâce à cette entreprise ?
Les personnes créatives peuvent développer de nouveaux concepts. Celles qui le sont moins ont la solution de s’associer à une personne qui a une bonne idée mais qui ne sont pas des chefs d’entreprise. Par exemple, des ingénieurs arrivent à modéliser des choses incroyables mais ils se révèlent parfois de mauvais gestionnaires.
La bonne idée de business peut également se trouver du côté de la reprise d’entreprise ou de l’entrée dans un réseau de franchise.
Pas besoin d’avoir une idée révolutionnaire pour lancer une bonne idée de business alors ?
Pas forcément. Il faut savoir que plus l’idée d’entreprise est innovante, plus il faudra du temps pour que les consommateurs acceptent ce nouveau type de produit ou service. Le porteur de projet doit donc être en mesure de financer ce délai étendu. Les projets innovants sont très intéressants mais ils nécessitent de gros moyens, des financements importants, de lourdes études de marché et ils ne sont donc pas forcément faciles à porter.
Comment savoir si son idée est bonne ?
Grâce à des chiffres ! Il est indispensable de réaliser une étude de marché qui alimentera le business plan. Quand le porteur de projet propose une idée nouvelle, il va devoir essayer de se trouver un produit qui ressemble à ce qu’il propose afin d’évaluer de manière indirecte une étude de marché qui ne soit pas trop éloignée de la réalité. Sans chiffres on ne peut déterminer ce que sera le chiffre d’affaires généré par l’activité.