Quel impact des réseaux sociaux dans la société Congolaise ?

Il n’est plus possible aujourd’hui de nier l’impact des réseaux sociaux sur notre société et sur notre quotidien. Les sites de réseaux sociaux sont en quelques années devenus les repères les plus populaires de l’Internet au Congo. Ils ont changé la  façon de communiquer, et socialisé le web. Mais s’il est désormais impossible de nier leur impact, celui-ci peut prendre diverses formes, dont toutes ne sont pas positives…

Impact sur la politique

Voilà un impact dont les Congolais ne peuvent nier, au vu des nombreuses mesures et actions prises par les autorités Congolaises pour soit disant « conscientiser » la population Congolaise des dérives des réseaux sociaux.  Dans ce contexte, les autorités Congolaise par l’entremise du Ministre des Postes et Télécommunications, Chargé de l’Economie du numérique avait pris des mesures contre les « mauvais utilisateurs ».  Les réseaux ciblés étaient : Facebook, Whatapps,

Twitter, le média de nos dirigeants politiques

Nos dirigeants politiques n’hésitent pas à dégainer leurs Smartphones pour partager des informations du gouvernement (conseil de ministre, conférences..), ou du moins pour démentir les fake-news, ce terme devenu légion depuis l’arrivé du président Américain Donal Trump qui représente des intox d’informations.

Parmi nos dirigeants politiques les plus actifs sur Twitter,  nous avons  les Ministre Thiery Moungala et Leon Juste Ibombo, qui n’hésitent pas à relayer toutes les informations portant sur les actions du gouvernement et de ses membres.

Impact sur le business

Les entreprises se sont emparées des médias sociaux, ces derniers étant trop heureux de croquer dans la manne publicitaire, pour communiquer, annoncé, recruter, fidélisé. Les réseaux sociaux sont également devenus des outils de marketing  et de vente pour les Congolais,  qui alimentent leurs stratégies. Et cela ne risque pas de changer, face à la publicité traditionnelle, et en particulier la télévision, les médias sociaux se révèlent à la fois moins coûteux, et surtout plus efficaces car plus personnalisés. On constate de nos jours, des pages facebook d’annonces.

Impact sur la socialisation

De nouveau l’ambiguïté règne. Certes les réseaux sociaux favorisent le contact et l’échange. Ceux-ci sont cependant rarement d’ordre professionnel. Et la dérive est nette car les plus accros aux réseaux sont souvent en relation avec des personnes qu’ils ne connaissent pas, sauf d’avoir quelques thèmes sociologiques en commun. De la découverte et l’apprentissage du monde, la pratique des médias sociaux mène très souvent à l’isolement qui peut dériver vers des formes d’intégrisme. Soit l’impact inverse de celui annoncé à l’initial.

Impact sur la vie privée

De quelle vie privée parle-t-on ? Dans bien des cas elle n’a plus de frontière sur le web, et les individus s’affichent sans se préoccuper de l’image qu’ils donnent d’eux-mêmes. Jusqu’au retour de bâton dont rares sont ceux qui sont capables de s’en remettre totalement. Pire, le déballage auquel se livrent beaucoup d’individus sur la toile les rend totalement vulnérables.

Et que dire des employeurs qui vont visiter les comptes des candidats, et appuyer une partie de leur décision sur ce qu’ils vont y découvrir ? Que les erreurs du passé ferment régulièrement les portes des emplois. Et que les prises de positions irréfléchies deviennent le clivage des déceptions relationnelles.

Impact sur les menaces

Vol de données et d’identité, cyber-intimidation, harcèlement, la liste des dérives empreintes par des gens sans scrupule est longue, et ne risque pas de se refermer avant longtemps. Et les attaquants en ligne ne se préoccupent pas de l’âge, du sexe, ou du milieu social, tout le monde est une victime potentielle.

Le bilan des impacts des réseaux sociaux sur la société est plutôt partagé. Sauf qu’à y regarder de près, la vraie problématique porte sur l’usage que nous faisons des médias sociaux. L’inconscience mène aux dérives, alors qu’à l’inverse un usage réfléchi peu de révéler enrichissant. Il en est des réseaux sociaux comme de la sécurité, l’humain est le maillon faible…