Les discriminations ethniques à l’emploi, un tabou congolais

L’origine ethnique est devenu un des motifs de plainte pour discrimination à l’emploi au Congo, d’après de nombreux congolais en recherche d’emplois. De nos jours, il faut s’appeler OKO, OKANZA, ONGOUA, ILOKI, OKANA ou appartenir à une certaine partie du pays ou être originaire de la même contrée que la personne ayant le dernier mot pour être sûr d’être recruté. C’est un fait et personne n’en parle. De cette politique basée sur des recrutements, ce sont les entreprises qui sont mis à mal, en ne recrutant pas les meilleurs talents, cela joue la compétitivité économique et le bon fonctionnement de l’administration. Cette problématique reste le parent pauvre des responsables politiques.

Contrairement à ce qui se fait dans d’autres pays, concernant les enquêtes et les études sur les problématiques qui touchent la société, au Congo les services de l’Etat ne produisent quasiment jamais des données sur les problématiques sociétales alors que celles-ci sont fondamentales afin de proposer des politiques adaptées, visant à remédier à ces dernières. C’est la raison pour laquelle, il nous est impossible de vous donner des statistiques sur les discrimination ethniques au Congo, bien qu’elles existent. Mais sachez que de nombreux congolais sont victimes de discrimination à l’emploi en raison de leur origine ethnique, parce que ne portant pas le bon nom ou ne venant pas de la même région que le recruteur, le RH encore plus le DG.

Quelles sont les conséquences des discriminations ethniques sur la bonne marche de l’économie ?

Que gagnerait la société dans son ensemble si le recrutement sur les compétences des talents reconnus dans toute leur diversité et tous les hauts potentiels pleinement employés ? Bien que notre rédaction, n’ait pas des statistiques sur la perte de gain des entreprises, lorsque celles-ci procèdent à des recrutement fondées sur l’origine ethnique, mais tout porte à croire que la compétitivité des entreprises est impactée. C’est une logique et cela a été étudiée et démontrée en France, pays où les discriminations ethniques sont pratiquées.

De nombreuses entreprises congolaises peinent à se développer et à être compétitives sur le marché national et international, non pas par manque de vision, mais parfois par manque de ressources humaines compétentes, souvent dû à des recrutements basés sur des origines ethniques, mettant en difficulté les entreprises à recruter les meilleurs talents.

On préfère recruter un parent venant de la même région, du même village, non diplômé, n’ayant aucune expérience, ne maîtrisant pas le métier, plutôt que prendre un candidat compétent, expérimenté en plus d’avoir le niveau et le diplôme qui correspond au poste. L’on s’étonne que nos entreprises et même l’administration publique tourne au ralentit.

C’est un fait et cela a été démontré partout, l’économie d’un pays est basée sur la réussite de ses entreprises lorsque ces dernières sont à la fois innovantes et compétitives. Mais, pour être compétitives, elles ont besoin d’avoir des ressources humaines compétentes et d’origines diverses. Cependant, si les recrutements dans l’administration, dans les entreprises publiques et privées, restent basées sur des fondements ethniques, plutôt que sur la compétence, c’est l’économie qui empathie.

En plus d’avoir un impact sur l’économie, cela a aussi un impact sur la cohésion nationale. Il est temps que les autorités politiques congolaises se penchent sur la question et décident de mettre en place des mesures visant à éradiquer ces méthodes qui tuent à la fois les entreprises, l’administration et ne permettant en aucun cas à nos entreprises d’avoir les meilleurs talents pour être compétitives.